Depuis le mois de janvier, les personnels de l’Éducation se mobilisent pour obtenir les moyens nécessaires
à la réussite de leurs élèves, pour leur salaire et contre le « choc des savoirs ».
Le « choc des savoirs » est un renoncement à toute ambition émancipatrice de l’École et instaure une
ségrégation assumée entre les élèves en difficulté et les autres ainsi qu’une discrimination sociale.
L’organisation des enseignements de français et de mathématiques en groupes de niveaux en collège est
une véritable usine à gaz, néfaste pour les élèves, particulièrement pour les plus fragiles et qui va dégrader
les services des personnels. Les nouveaux programmes, la labellisation des manuels et la généralisation à
tous les cycles des évaluations nationales vont restreindre la liberté pédagogique et remettre en cause la
professionnalité des enseignant·es ; le DNB couperet et les « prépa secondes » vont aggraver le tri social.
La réforme de la voie professionnelle est dans la droite ligne de la logique de libéralisation du marché du
travail, en réduisant les offres de formation des jeunes, quels que soient leurs vœux, aux besoins du bassin
d’emploi et en imposant un parcours différencié réduisant le temps à l’École. C’est un renforcement du tri
social des élèves en les assignant à leur classe et à leur lieu de vie. C’est de nouveau un plan « social » qui
se dessine chez les PLP avec la fermeture des formations considérées comme non insérantes.