C’est au café l’Atmosphère le vendredi 2 octobre à 10h30 que le collectif « Le jour d’après 66 » a annoncé officiellement en conférence de presse sa création.
La FSU ainsi que d’autres organisations syndicales (CGT, Solidaires, Confédération Paysanne), partis politiques (PC, PG, NPA, FI, Génération’s, ) et associations (Mouvement de la Paix, Attac, ASTI,…) du département s’inscrivent à l’appel du collectif national dans le projet d’organiser et de proposer le monde d’après en réponse à la crise sanitaire sans précédent qui nous impacte. Cette crise a mis à jour de grandes carences non seulement dans notre système de santé mais également dans tous les secteurs privés, plus encore dans ceux du service public et a davantage creusé les inégalités et les injustices sociales. Le confinement a révélé une importante prise de conscience de la part des citoyens sur la nécessité de retrouver une souveraineté sanitaire, alimentaire mais également sur l’urgence à rétablir plus de justice sociale sur le territoire national et davantage sur les territoires locaux.
Le collectif « le jour d’après 66 » est né d’une convergence des acteurs de notre département issus de la société civile, des syndicats et des partis politiques déjà très engagés localement dans le mouvement social pour la défense des retraites, les questions du climat et des droits des femmes. Le collectif a la volonté de proposer des réflexions et des solutions concrètes à des problématiques  locales (emplois de proximité, le Fret, développement des territoires ruraux, agriculture locale et bio…) déclinées en 5 axes (Transport/Mobilité/Santé/Droits des Femmes/Agriculture) et une mobilisation festive et culturelle est déjà envisagée d’ici quelques mois.
La FSU portera, dans les différents ateliers (les premiers fixés les 13 octobre et 10 novembre au
siège de la CGT), ses mandats sur les questions de santé publique, d’éducation et sur les politiques environnementales mais aussi sur le projet de mixité sociale qui avait déjà fait l’objet d’un important travail d’étude et de propositions dans le Livre Blanc de la FSU en 2017.
Alors que le plan de relance de 100 milliards présenté par le gouvernement confirme sa détermination à sauver un système économique à bout de souffle plutôt que de palier une politique sociale honteuse et régressive, le collectif « Pour le jour d’après 66 » porte le profond désir et la détermination que construire un monde d’après plus juste, plus solidaire, plus respectueux de l’environnement et plus démocratique est enfin possible !

Géraldine Morales

Historique :

Mardi 26 mai, 20 organisations associatives et syndicales publient un plan de sortie de crise. Dans un document détaillé de 24 pages, les organisations signataires défendent 34 mesures pour répondre de concert aux enjeux sanitaires, sociaux, économiques et écologiques auxquels font face nos sociétés.

Le plan de sortie de crise est disponible ici.

Depuis janvier, les différentes organisations ont multiplié les rencontres et collaborations, convaincues qu’il n’est pas de réponse à l’urgence écologique sans une réelle justice sociale. Ce collectif qui a lancé le 27 mars une pétition appelée Plus jamais ça, n’a eu de cesse de souligner l’impérieuse nécessité d’une rupture avec les politiques menées jusqu’à présent, nécessité dramatiquement rappelée par la crise actuelle. Poursuivant cette démarche, il publie ce 26 mai, une série de mesures concrètes pour répondre à la crise sanitaire et la crise économique qui suit, tout en posant les jalons d’un nouveau projet de société.

Décliné en 34 mesures, le plan précise « faire la démonstration qu’il y a des alternatives au capitalisme néolibéral, productiviste et autoritaire, et que ces alternatives sont crédibles, désirables et réalisables, à condition que les moyens politiques soient mis au service des objectifs de transformation sociale et de préservation de l’environnement. »

Les deux premières parties de ce plan s’attachent à formuler des propositions pour répondre de façon urgente et efficace à la double crise sanitaire et sociale. La troisième partie de ce plan indique les mesures pour une refondation de la fiscalité et du système financier au service d’une juste répartition des richesses et d’une véritable transition écologique. La dernière partie du document présente à la fois les moyens à mettre en oeuvre pour une reconversion sociale et écologique de la production agricole, industrielle et des services ; tout en dressant un plan ambitieux de relocalisation des activités accompagné de mesures fortes de solidarité internationale.

Ce plan est donc global – à l’image des crises actuelles – mais les mesures proposées se veulent concrètes et spécifiques. Car, pour le collectif, l’action est urgente et des décisions s’imposent dès aujourd’hui, en s’appuyant sur les luttes collectives et le développement de pratiques alternatives. Seules ces décisions définiront le visage du Jour d’Après et permettront d’affirmer réellement : « Plus jamais ça ! ».

Dans sa démarche de proposer un changement concret de paradigme pour construire l’après, l’alliance a présenté son plan de sortie de crise lors d’une rencontre avec plusieurs partis politiques de gauche le 20 mai.

1. La liste des organisations signataires du “plan de sortie de crise” :
  • Action Aid
  • Alternatiba
  • ANV-COP 21
  • Attac
  • CGT
  • Confédération paysanne
  • Convergence nationale des services publics
  • Droit Au Logement
  • Fondation Copernic
  • FSU
  • Greenpeace France
  • Notre Affaire à Tous
  • Les Amis de la Terre
  • Oxfam
  • Reclaim Finance
  • Solidaires
  • UNEF
  • UNL
  • Youth for Climate France
  • 350.org
2. Cette alliance a notamment initié :