Compte-rendu groupe de travail académique sur les EREA

Ce groupe de travail, qui s’est réuni mercredi 7 mars au Rectorat de Montpellier, a été organisé par la Rectrice suite à la demande de la FSU lors du CTA de décembre dernier.

Lors de ce groupe de travail, présidé par le secrétaire général de l’académie (M.Aymard), la FSU est intervenue longuement pour demander le maintien des postes de PE éducateurs en Internat sur les EREA de Perpignan et de Montpellier (il n’existe que 2 EREA dans l’Académie). Les arguments suivants ont été développés:

– Cette structure et le travail de ses personnels sont loués unanimement par les autorités académiques et rectorales pour la qualité du service rendu auprès des élèves les plus fragiles. La Rectrice risque de mettre à mal l’excellente réputation d’un établissement qui s’est construite au fil du temps grâce à l’investissement exemplaire d’une équipe stable et solidaire.

– Le remplacement sur les temps éducatifs de personnels qualifiés par des AED, personnels précaires sans formation ni qualification, risque de susciter de nombreux problèmes: dans certains EREA qui ont connu cette évolution, des faits de violence se sont développés en internat mais aussi sur les temps d’enseignements. A Chambéry, Muret, Grenoble …, les CHS-CT ont été saisis. La difficulté est accentuée par le turn-over des AED, qui sont confrontés à des situations pour lesquelles ils ne sont pas formés et à des contrats courts qui ne leur permettent pas d’envisager leur mission sur la durée.

– La réorganisation de l’EREA pourrait avoir de réelles conséquences sur l’ensemble de l’enseignement adapté (SEGPA) des départements concernés.

La réponse du Rectorat est claire: « il faut appliquer la circulaire d’avril 2017 ». La FSU a répondu que le Rectorat préférait mettre en avant le texte (qui n’est pas appliqué dans certaines académies) plutôt que l’intérêt des élèves.  Selon les discours ministériels, les élèves ne devraient-ils pas être au centre du système éducatif? Quelle contradiction!

Autre paradoxe:  le ministre Blanquer ne cesse de louer les internats éducatifs. Or la Rectrice décide de remettre en cause la pérennité d’un internat au service des élèves les plus en difficultés …

Pour le Rectorat, ce sont 9 postes de PE qui devraient être supprimés à Perpignan (dont 3 seraient transformés en poste de PLP) , et 7 à Montpellier. Les économies budgétaires passent donc avant l’accompagnement des élèves les plus en difficultés!

La FSU et  FO, ont revendiqué le maintien de l’ensemble de ces postes de PE éducateurs, comme le réclament les personnels. Pour l’UNSA, la circulaire doit s’appliquer « mais sans brutalité ». Quant au SNALC, le représentant n’est pas intervenu dans les débats.

La décision officielle de la Rectrice devrait être connue lors du CTA du 21 mars prochain.