L’unité syndicale est un long combat. La FSU y est engagée depuis toujours et est persuadée de l’incontournable nécessité d’être unis pour faire face aux attaques dont fait l’objet l’Éducation nationale. Toutes les organisations syndicales représentatives appellent à la grève le 12 novembre. Toutes sont d’accord pour s’opposer aux suppressions de postes annoncées. Toutes n’ont pas souhaité condamner les réformes, toutes ne sont pas d’accord sur l’ensemble des revendications notamment salariales exprimées par la profession. Toutes ne portent pas les mêmes appréciations sur tous les sujets d’actualité, mais nous savons nous à la FSU ce contre quoi nous nous battons et pourquoi nous devons mobiliser nos collègues : les suppressions de postes, la réforme du lycée, la dégradation des conditions de travail et l’alourdissement de la charge, tant en collèges qu’en lycée, les menaces sur les CIO…

Certaines ont quelques arrière-pensées électoralistes à quinze jours des élections professionnelles, mais toutes appellent à la grève le 12 novembre, et à la FSU66 on s’en félicite.

Poursuivons ce travail de mobilisation et de conviction …

Appels nationaux :

Suppressions de poste dans l’Éducation nationale : en grève le 12 novembre !

Alors que le débat budgétaire s’ouvre au parlement, les organisations syndicales FSU, SGEN-CFDT, SNALC, UNSA Éducation appellent les personnels à être en grève le 12 novembre contre le projet de budget 2019 pour l’enseignement scolaire.

Le gouvernement a prévu la diminution de 4 500 d’emplois de fonctionnaires d’état : 40% de cette baisse est supportée par la seule Éducation nationale.
Ces suppressions de poste sont décidées « en même temps » que le ministre présente son projet de loi pour l’école de la confiance. La fin de la priorité budgétaire conjuguée aux changements de pieds incessants de politique éducative, au mode de pilotage vertical et aux mises en cause des résultats de l’école sont vécus comme une absence de reconnaissance et une remise en cause de la professionnalité des personnels. Les actes et les mots ont du sens. Le ministre ne peut se prévaloir d’un objectif d’augmentation générale du niveau des élèves et de justice sociale, sans s’en donner les moyens.

Le projet de loi de finances 2019 marque ainsi la fin de la priorité accordée à l’Éducation nationale en renouant avec la logique de suppressions de postes, une logique appelée à s’amplifier dans les années suivantes pour atteindre les 50 000 suppressions annoncées de fonctionnaires de l’État.

Avec le redéploiement dans le primaire qui ne suffit pas au dédoublement CP et CE1 en éducation prioritaire dans le contexte d’un sous-investissement chronique, les 2650 suppressions de postes d’enseignants dans le second degré qui vont toucher les collèges et les voies générales, technologiques et professionnelles des lycées, et les 400 suppressions de postes de personnels administratifs après les 200 de l’an passé, les conditions d’apprentissage pour les élèves et de travail des personnels, se dégraderont dès la rentrée prochaine pendant que l’administration du système, pour les élèves et leurs familles, comme pour la gestion des personnels sera mise en grande difficulté.

Ce budget ne porte pas une politique éducative ambitieuse. Les organisations syndicales FSU, SGEN-CFDT, SNALC, UNSA Éducation appellent les personnels à exprimer leurs inquiétudes pour l’avenir de l’École comme leur exaspération.
Elles appellent l’ensemble des personnels à se mettre en grève et à participer aux manifestations et rassemblements prévus le 12 novembre pour demander au gouvernement un autre budget pour l’enseignement scolaire public et une politique éducative à l’écoute des personnels .

Non aux réformes Blanquer qui attaquent l’Ecole et les personnels !
Non aux suppressions de postes !

Le projet de loi « pour une école de la confiance » est présenté aux instances consultatives dans la
précipitation. Le ministre veut le soumettre au parlement en janvier pour une application à la rentrée 2019.
Ce projet de loi autorise le gouvernement à légiférer par ordonnances sur la réforme territoriale. La fusion
des académies existantes est un pas de plus vers une régionalisation de l’Éducation nationale et la remise en
cause des règles nationales. Les autres dispositions essentielles de ce projet de loi sont en totale cohérence
avec la remise en cause des garanties nationales avec la possibilité, sous couvert d’expérimentation,
d’adapter localement les horaires d’enseignement. Nous demandons le retrait de ce projet de loi.
2 650 postes seraient supprimés dans le 2nd degré à la rentrée 2019, auxquels il faut ajouter la suppression
de 400 postes de personnels administratifs : les annonces ministérielles ne font que confirmer ce que nous
savions déjà : la « priorité à l’éducation » revendiquée par le gouvernement n’est qu’une illusion. Ces
suppressions sont indissociables des contre-­réformes engagées par le ministre, en particulier celles du lycée,
du baccalauréat et de la voie professionnelle.
Ces attaques inacceptables contre l’École publique et ses personnels font système avec les attaques contre
le statut général des fonctionnaires et les 120 000 suppressions de postes prévues dans la Fonction publique,
sur le quinquennat.
Des salaires toujours gelés !
La valeur du point d’indice a été gelée de 2010 à 2016 et l’est de nouveau depuis 2017, les retenues pour
pension civile ont augmenté, et la CSG majorée de 1,7 point.
Et maintenant : les retraites !
Jean-­Paul Delevoye, haut-­commissaire à la réforme des retraites, a confirmé l’intention du gouvernement
d’instaurer un régime universel par points en vigueur à partir de 2025 et donc de supprimer le Code des
pensions. Cela signifierait la fin de la référence aux 6 derniers mois de salaire, dès lors, les salarié·∙es ne pourront
plus prévoir leur âge de départ ni le montant de leur retraite, c’est pourquoi nous nous opposons à ce projet.
Face à cette offensive généralisée contre nos droits, nos salaires, nos postes et nos conditions de travail, nos
organisations FNEC FP‐FO, CGT Éduc’action, Sud Éducation appellent les personnels à se réunir en assemblée
générale, et exiger du ministre :
-­‐ l’arrêt des suppressions de postes et la création des postes statutaires nécessaires ;
-­‐ le retrait de Parcoursup, de la réforme du lycée et du baccalauréat, l’abandon de la réforme de la
voie professionnelle et le retrait du projet de loi pour « l’école de la confiance » ;
-­‐ l’abandon de la fusion des académies.
Elles appellent les personnels de l’Éducation nationale à se mettre en grève le 12 novembre.

Appel départemental avec la CGT et Sud éducation :