En France en 2020 les femmes subissent des violences sexuelles, psychologiques, économiques, administratives, domestiques, physiques, gynécologiques, des viols (notamment conjugaux), des mariages forcés, des mutilations, des agressions sexuelles, du harcèlement sexuel, des coups, des viols, des meurtres. Rien n’est épargné à la moitié de la population dans le silence assourdissant des portes closes des instances gouvernementales.

L’année dernière, en Occitanie 17 de nos habitantes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint dont 5 dans notre seul département. 17 femmes qui étaient nos amies, nos sœurs, nos mères, nos filles, nos voisines, nos collègues. 17 femmes que nous croisions chaque jour et que nous ne croiserons plus. Nous ne les oublierons pas.

Qui sera la suivante ?

Elles ont rejoint les autres femmes tuées en France en 2019 : les 145 femmes  tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.

Combien d’entre nous, combien de nos proches doivent mourir pour que le gouvernement se dresse contre les violences faites aux femmes allouant de vrais budgets, accompagnant réellement les professionnel·le·s de terrain et offrant enfin des solutions concrètes pour les femmes et enfants victimes ?

Combien de corps devons-nous compter parmi les 230 000 femmes victimes chaque année pour être protégées dans notre foyer où les violences ont augmenté de près de 30 % cette année et sur notre lieu de travail où 10 viols ou tentatives de viols se produisent chaque jour ? Quelle réponse va apporter l’État aux 30% de femmes victimes de harcèlement sexuel au travail et aux 80 % victimes de sexisme presque quotidiennement ?

Aujourd’hui nous comptons nos mortes alors que le gouvernement compte l’argent qu’il va épargner en ouvrant à la concurrence le 3919, le numéro pour les femmes victimes de violences. Combien d’économies réalisées aux dépens de celles qui souffrent ? Combien d’euros mis de côté au détriment des enfants victimes ? Nous dénonçons cette soumission de cette mission d’intérêt général à la concurrence et à l’argent. Nous dénonçons la vente à perte de celles qui nous écoutent.

 Mercredi 25 novembre à 18h, le Collectif Droits des Femmes 66 organise un rassemblement Place de la Victoire où nous crierons STOP aux violences !