Compte rendu Audience FSU / DSDEN du vendredi 24 avril 2020.
Nous avons tout d’abord dénoncé la cacophonie du gouvernement suite à l’annonce du Président de la République de réouverture des écoles, collèges et lycées à partir du 11 mai. Beaucoup d’informations divergentes, contradictoires qui accroissent l’inquiétude des collègues. Climat anxiogène.
Le Dasen réaffirme qu’il y a une stratégie dans le cadre fixé par le Président. Le gouvernement est dans une phase de réflexion et de dialogue. Les annonces définitives auront lieu autour du 29 avril.
Quelques réponses ou pistes à nos questions précises :
La réouverture des écoles et établissements sera conditionnée au respect du protocole sanitaire national. Les autorisations d’ouverture seront prises par les chefs d’établissements dans le second degré et par les équipes pédagogiques en lien avec les IEN dans le premier degré.
Les locaux seront désinfectés selon le protocole sanitaire national. Dans notre département, toutes les collectivités sont partantes (mairies, conseil départemental, conseil régional).
Sur le point particulier du collège Jean Moulin à Perpignan, le centre « covid-19 » qu’il abrite devrait être fermé. Un échange avec le Préfet est programmé à cet effet. Si tel n’était pas le cas, il ne pourrait y avoir ouverture aux élèves.
A priori, pas de dépistage généralisé. Par contre, le matériel nécessaire sera mis à disposition : masques (2 réutilisables / personnel et élève), gel … Nous nous interrogeons sur la faisabilité.
Le CHSCTA et les CHSCTD seront réunis la semaine du 4 mai au sujet du protocole sanitaire national.
Au sujet des personnels fragiles ou en contact avec des personnes fragiles, ou garde d’enfants, le ministère communiquera la démarche : sans doute certificat médical pour travail à distance.
Au sujet du volontariat des élèves, une enquête précise sera réalisée pour anticiper le nombre effectivement d’élèves scolarisés.
Le calendrier de rentrée devrait être celui annoncé par le ministre. Il sera donc progressif selon les niveaux du 11 mai au 25 mai.
Au sujet des transports scolaires, différentes pistes sont à l’étude : moins d’élèves par bus, masques obligatoires mais le Dasen reconnaît que le respect de la distanciation sociale sera complexe dans les transports.
Au sujet de la restauration scolaire, 3 scenarii en réflexion : plusieurs services avec un protocole strict / panier repas froid distribué / repas fourni par les parents. Pas de précision sur les lieux de restauration si repas froids …
Au niveau de l’organisation opérationnelle et des effectifs, les IEN et IPR fourniront des préconisations pédagogiques. Les effectifs seront limités : maximum de 10 pour les petits et moyens / Maximum de 15 pour les plus grands.
Dans le second degré, les élèves resteront dans la même classe. Ce sont les professeurs qui se déplaceront. Il y aura alternance à définir : jour A / jour B ou semaine A / semaine B pour accueillir les élèves dans de bonnes conditions sanitaires. Les emplois du temps seront sans doute complètement repensés … Nous avons insisté sur les difficultés de mise en place. Pour nous, cette équation à trop d’inconnues ne peut être résolue. Difficultés de suivi pour les élèves notamment ceux en classe d’examen.
En EPS, il faudra inventer de nouvelles pratiques et s’adapter.
Les personnels ne cumuleront pas présentiel et distanciel. Les collègues qui feront de l’enseignement en présence ne feront pas d’enseignement à distance.
Les collègues en télétravail se chargeront de l’enseignement à distance.
Risque de surcharge de travail pour les personnels en présentiel comme en distanciel si on leur confie des élèves ou des niveaux qu’ils ne connaissent pas. Cela nous semble totalement inacceptable.
Il devrait y avoir 4 régimes différents pour les élèves : ceux qui restent à la maison (distanciel), ceux qui viennent en classe (alternance selon les groupes distanciel / présentiel), ceux qui seront en études, ceux sui feront d’autres activités (culturelles, sportives …)
Tout sera précisé par les circulaires ou la foire aux questions du ministère.
Nous avons évoqué la situation particulière des AESH, pour lesquel-le-s la proximité avec les élèves rend impossible la distanciation nécessaire. Nous avons également exprimé le souhait que les contrats qui devaient être renouvelés soient dans ces conditions exceptionnelles reconduits systématiquement, afin de ne pas en rajouter à l’angoisse du moment. Le directeur académique en a pris note en précisant toutefois qu’il n’était pas décisionnaire.
Au final, nous sortons de cet échange avec toujours beaucoup d’interrogations. Des annonces devraient avoir lieu en début de semaine prochaine. Nous y serons très attentifs et exprimons une fois encore notre préalable de conditions sanitaires exemptes de risques et validées au regard d’ un protocole sanitaire national.
De même, un cadrage pédagogique national nous semble nécessaire pour éviter que chaque établissement mette en place ses propres règles avec la pression que cela suppose pour les personnels.