Des paroles, sans les actes

« Une situation sanitaire extrêmement tendue »« l’École à sanctuariser »« oui le virus circule à l’école »…les expressions employées par Jean Castex et Olivier Véran lors de leur conférence de presse du 27 décembre ont confirmé la gravité de la situation mais aussi la prise de conscience de l’exécutif sur le rôle des établissements scolaires dans la circulation du virus et ce, après des mois de déni, en particulier de la part de Jean-Michel Blanquer.

Mais après avoir constaté la singularité de cette 5eme vague et l’arrivée d’un variant particulièrement contagieux, le Premier ministre et le Ministre de la Santé ont expédié le sort des collèges et des lycées en quelques mots : maintien de la rentrée selon le calendrier prévu, un vague engagement à « amplifier » la politique de tests et quelques mots sur l’aération des salles sans engagement précis, et c’est tout !

La contradiction entre le constat et les propositions est immense et l’absence de solutions pour sécuriser les établissements scolaires confirme le peu de considération que ce gouvernement porte à notre système éducatif en temps de crise.

 

 

BFM : Les syndicats d’enseignants vent debout après les annonces gouvernementales

France Info TV « aucune annonce pour les collèges et les lycées ! »

France Info radio « on a surtout une école ouverte au virus »

RTL : débat – replay audio/vidéo « Fallait-il reporter la rentrée scolaire ? L’école est-elle assez sécurisée pour faire face à la pandémie ? Quels moyens sont mis en oeuvre par les autorités pour protéger les élèves et enseignants ? »

France info : « Le SNES-FSU dépose un préavis de grève » face à un protocole « pas à la hauteur »

TV5 Monde « Les enseignants ne pourront plus boire leur café debout, mais les autres décisions sécuritaires restent en attente d’arbitrage »

France Bleu « Le Snes-FSU s’inquiète des mesures, qu’il juge « insuffisantes », prises par le gouvernement pour lutter contre la 5e vague du Covid-19. »

Europe 1 : le SNES-FSU appelle le gouvernement à prendre de nouvelles mesures pour sécuriser les établissements scolaires face à la 5eme vague »

Le ministre a continué sur le mode de la provocation le 28 décembre au matin sur France Inter. Tout en faisant le service après vente des maigres annonces gouvernementales, Jean-Michel Blanquer a évoqué « l’absentéisme » des professeurs en cette période de Covid. Les mots ont un sens ! Les professeurs absents pour cause de Covid19 n’élaborent pas de stratégie pour être systématiquement absents, ils sont malades et donc en congés maladie. Il a ensuite assuré que des recrutements de contractuels, y compris de « jeunes retraités » de l’Éducation nationale étaient en cours pour assurer le remplacement de ces professeurs absents. Le ministre qui porte une lourde responsabilité dans la disparition des moyens de remplacement, en particulier parce qu’il a supprimé des postes par milliers (7900 sur tout le quinquennat), se soucie maintenant de ce sujet. Et nul doute que les retraités, dans les tranches d’âge les plus à risque, vont venir par centaines, dans des établissement où le virus circule très largement et où les personnels sont mal protégés du virus.