Les organisations syndicales représentées au CTMEN ont été invitées à constituer, fin février 2020, une instance informelle dont l’objectif affiché est de davantage structurer le suivi des conditions d’emploi et d’exercice des AESH avec les représentants des personnels. L’installation de ce comité fait suite aux multiples interpellations du ministère par la FSU et les autres organisations syndicales et aux mobilisations des personnels motivées par les conditions calamiteuses faites aux AESH à cette rentrée.

La FSU a profité de cette rencontre avec les différentes directions concernées au ministère (DGRH, DGESCO, DAF, DEPP) pour rappeler son attachement et son implication pour l’amélioration de la situation des AESH et les revendications qu’elle porte pour atteindre cet objectif.
L’application du cadre de gestion (circulaire 2019-090) est très décevante. La situation est variable entre académies mais dans l’ensemble les améliorations attendues en matière de rémunération, de temps de travail, de clarification des missions ne sont pas atteints. En revanche, les effets négatifs de la mise en œuvre des PIAL que nous n’avons cessé de dénoncé sont bien présents : la mutualisation se traduit à la fois par une dégradation des conditions d’exercice des AESH qui voient se multiplier leurs lieux d’intervention et le nombre d’élèves accompagnés et pour ces derniers qui doivent s’adapter à plusieurs accompagnants et ne bénéficient souvent pas du temps d’accompagnement préconisé.

Lors de la conférence nationale du handicap, le 11 février dernier, le président de la République avait mis en avant la nécessité d’augmenter le temps de travail des AESH en recourant aux multi-employeurs.

Pour la FSU ce n’est pas la bonne méthode car cela ne reconnaît pas à sa juste valeur le travail invisible inhérent à la fonction et cela entre en contradiction avec la nécessaire professionnalisation de la fonction.

Pour la FSU, il faut créer les possibilités d’emploi à plein temps sur les fonctions d’accompagnement au sein de l’Éducation nationale en prenant en compte l’intégralité des tâches invisibles.

Les missions des AESH sont des missions pérennes qui ont donc vocation à être assurées par des fonctionnaires. C’est pourquoi la FSU continuera de porter sa revendication de création d’un corps de catégorie B et inscrira son action dans le cadre de ce comité consultatif pour y faire remonter toutes les situations inacceptables vécues dans les départements et académies.

Deux mois après et au sortir du confinement, peu de cas est fait de ces personnels !

Devant le peu de prise en compte des accompagnants dans les consignes données par l’institution, le mémo ci-dessous essaie de préciser, insistant sur le besoin de protection dont doivent bénéficier ces personnels :

 

Depuis sont parus deux documents institutionnels, dont un protocole de reprise spécifique AESH, ci-dessous :