La constitution de groupes de niveau au collège à la rentrée prochaine est sans doute la mesure la plus visible du « Choc des savoirs ». Mais il faut bien considérer cette réforme comme un écosystème qui touche l’ensemble des élèves, des parcours et des voies, et qui vise d’une part à mieux sélectionner les élèves au fur et à mesure de leur scolarité, et d’autre part à permettre au politique de prendre la main sur les contenus de formation et sur les pratiques professionnelles des enseignant·es. C’est pourtant bien seul, contre les résultats constants de la recherche, en faisant fi des comparaisons internationales, contre l’avis unanime du Conseil supérieur de l’éducation (CSE), contre l’avis de la
communauté éducative dans son ensemble que le premier ministre impose à sa ministre de l’Éducation nationale de mettre en œuvre coûte que coûte les mesures de son « choc des savoirs ».