L’ampleur des phénomènes climatiques extrêmes aux conséquences dévastatrices a marqué la période estivale. Canicule, sécheresse, incendies, orages violents, cet été rouge feu donne un caractère plus palpable, plus proche, plus inquiétant aux dérèglements en cours.
Dans le même temps, la poursuite de l’inflation a continué à amputer salaires et pensions et donc à obscurcir l’avenir de celles et ceux qui vivent des revenus de leur travail, l’été en a vu un nombre de plus en plus important « basculer dans le rouge » des fins de mois difficiles et des inquiétudes sur l’avenir immédiat.
Au fur et à mesure que la crise s’approfondit, c’est aussi le lien entre ces deux questions, entre les enjeux sociaux et les enjeux écologiques, qui apparait de plus en plus clairement. Se battre pour une meilleure répartition des richesses, c’est aussi vouloir donner à chacune et chacun les moyens de mieux consommer tout en pointant la responsabilité spécifique de l’ultra-richesse dans la dégradation de la planète. Préférer que les revenus aillent au travail plutôt qu’au capital, c’est reconnaître l’utilité sociale des travailleur.ses, alors que nombre de métiers indispensables à la vie en société peinent à recruter dans le contexte actuel de salaires trop faibles. C’est aussi revendiquer le financement des services publics pour construire un futur avec plus d’éducation, plus de soin, plus d’attention aux êtres humains et au vivant. De ce point de vue, la loi dite « pouvoir d’achat » votée en juillet, en ne faisant qu’apposer quelques rustines, en actant une baisse en valeur réelle des salaires et pensions et en amputant le salaire socialisé à travers les mesures d’exonération des cotisations, passe à côté du sujet.
Pour que la planète reste vivable, la seule solution de long terme est d’organiser les solidarités et donc changer radicalement de modèle. La mobilisation du monde du travail est pour cela nécessaire, la FSU est déterminée à construire tous les cadres d’action qui permettront d’imposer cette dynamique.
Benoit TESTE