Lourdes peines d’emprisonnement pour les représentants politiques en Catalogne Sud : Le SNUipp-FSU 66 dénonce une atteinte aux droits humains fondamentaux.
Ces deux dernières années, en tant que syndicat enseignant, le SNUipp-FSU66 a apporté son soutien aux organisations syndicales enseignantes catalanes et espagnoles alors que l’Education publique et les enseignants étaient une cible privilégiée des partis de droite espagnols. Entre suspension de l’autonomie de la Catalogne (application de l’article 155 de la Constitución) et dénonciations médiatisées puis judiciarisation à outrance, des convocations de fonctionnaires de l’Education devant des juges avec des chefs d’accusations lourds avaient eu lieu.
AU delà du SNUipp-FSU66, des motions de soutien avaient été massivement votées en Conseil National (fin 2017) puis en Congrès National du SNUipp-FSU (organisé à Perpinyà en juin 2019), les violences policières et les emprisonnements de responsables politiques élus amenant aussi des réactions tant au niveau de la FSU66 que de la FSU nationale qui portent les libertés publiques, la liberté d’expression, le droit de manifester et le droit à l’autodétermination dans leurs mandats.
L’Etat espagnol avait choisi contre les mobilisations pacifiques catalanes, la voie de la force policière dans la rue lors du référendum du 1er octobre 2017, puis celle de la répression judiciaire avec deux présidents d’associations et la moitié du gouvernement élu de la Generalitat en prison préventive pendant 2 ans – d’autres étant partis en exil. Ce lundi 14 octobre 2019 sont tombées les sentences du long procès de ces représentants politiques : entre 9 et 13 ans ferme pour chacun d’eux ! Une honte dans cette Union Européenne prétendument humaniste mais presque totalement silencieuse. Et une majorité des partis politiques espagnols de demander une nouvelle suspension de l’Autonomie de la Catalogne avec une application plus sévère de l’article 155 touchant en particulier l’Enseignement et l’Audiovisuel public, et l’usage de la langue catalane en leur sein.
En dehors de toute prise de position sur la question de l’indépendance de la Catalogne, le SNUipp-FSU66 rappelle que les discussions politiques doivent toujours primer sur une répression sourde qui ne règle jamais rien, qu’elle soit policière ou judiciaire. Il soutient les associations, la société civile catalane en général, et les syndicats enseignants en particulier, dans leur mobilisation pour défendre les droits fondamentaux. Il appelle à toutes les initiatives de soutien et de solidarité qui ne manqueront pas d’avoir lieu dans les heures et les jours qui viennent.
Perpinyà, le 15 octobre 2019